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Hotel Colbert Avignon
France

Festival Off 2021

65 miles

65 MILES de Matt Hartley mise en scène Pamela Ravassard Théâtre du Girasole Avignon.

65 miles, c’est la distance entre Hull et Sheffield. C’est aussi la distance entre un père et sa fille…

En quête d’un pardon salvateur, deux frères que tout oppose, se retrouvent après des années de silence. Chacun dans leur errance, ils vont aller à la rencontre de leur histoire pour apprendre à se construire. Les fantômes du passé vont alors ressurgir et leur renvoyer leur propre image.

Dans la lignée de Ken Loach, Matt Hartley pose, avec un humour so British, la question de la filiation et de la transmission. Il s’interroge sur les fondements mêmes de l’individu. Sommes-nous libres de nos actes et de nos choix ?.

rachel danser avec nos morts

Rachel - Danser avec nos morts. Le 11 Avignon.

Il y a de l'universel dans tous les systèmes familiaux comme si, à l'échelle de l'univers, ils reproduisaient la danse infinie de l'attraction des planètes. Rachel se marie. Est-ce la journée pour tout se dire ? La famille est réunie, même Hannah, la soeur coupable du désastre passé. Non-dits, culpabilités éclatent au grand jour. Hanté par le deuil, troublé par des apparitions, le conte de cette noce, écho minuscule de cet univers en devenir, deviendra une danse jubilatoire.
"Nous voulons raconter collectivement ce qui nous émerveille individuellement : notre capacité à poursuivre notre existence, à résister non plus malgré nos deuils, non plus contre ce qui nous hante, mais avec eux. Là, au plus intime de nos liens familiaux, nous goûtons à quelque chose de plus grand que nous, à la saveur unique, celle de la puissance de la vie : la force d'être ensemble. Ce qui nous émerveille, c'est cette capacité à se dire "Je t'aime", à se serrer les uns aux autres, à rire ensemble, alors même que nous portons derrière nous des valises entières de crises, de larmes, de deuils et de paroles amères." Delphine Bentolila - Metteuse en scène
" A bas bruit au début, jusqu'au tsunami émotionnel quand les rires (nombreux) et les cris (libérateurs) se mêlent aux larmes, le récit de l'intime s'écrit de toutes les façons possibles." Le Brigadier (Mars 2021).

Parpaing

La Manufacture / conception, écriture et interprétation Nicolas Petisoff... PARPAING.

Itinéraire d’un enfant adopté qui devenu homme retrouve sa famille biologique, Parpaing parcourt les méandres de la construction de l’identité.

Parpaing, solo autobiographique, raconte l’enfance de Nicolas Petisoff, qui en est l’auteur et l’interprète. Le comédien, fidèle de la troupe de l’Unijambiste, est né sous X puis a été adopté. Il se construit dans un environnement bancal jusqu’à ce qu’à 37 ans, en 2017, sa famille biologique le retrouve. Un coup de tonnerre dans sa vie qui lui révèle ses véritables origines, les circonstances précises de sa naissance et produit chez lui – peut-on s’en étonner ? – une cascade de questions sur ce qu’il est devenu, sur qui il est vraiment. Le texte a été écrit en collaboration avec Ronan Chéneau, l’auteur tranchant de bien des spectacles de David Bobée. Construit en trois temps, le spectacle raconte l’enfance cahoteuse dans une famille adoptive cabossée, puis le choc de la révélation et explore enfin les relations que nous entretenons au mensonge pour chercher dans quelle matière ancrer la construction de soi.

Eric Demey.

journal annee de la peste

Journal de l'année de la peste Avignon Condition des soies

1665, la peste s’abat sur la Cité de Londres. Châtiment divin ou mal venu du Levant, la peste se propage inéluctablement et désagrège l’ordre social. Les plus riches fuient en masse, les autres sont abandonnés à leur destin. La ville est isolée, coupée du reste de l’Angleterre.

Mark Saddler, un riche sellier qui commerce avec l’Amérique, décide de rester pour protéger ses biens. Témoin de chaque étape de l’épidémie, il examine les conséquences humaines qu’elle entraine : peur, espoir, affliction, folie et violence, recours à la religion ou au charlatanisme, repentance collective… Londres en 1665 ressemble à s’y méprendre à notre monde contemporain.

Le Journal de l’année de la peste éclaire avec une surprenante acuité, la crise que nous traversons, nous plongeant dans les méandres l’âme humaine. Toute catastrophe casse le cycle perpétuel du superflu : chacun est confronté à lui-même. Pour les survivants, une seule interrogation demeure : quel sens donner à sa vie ?.

incandescences

Incandescences Théâtre des Halles.

Après Illumination(s) et F(l)ammes, Ahmed Madani clôt la trilogie Face à leur destin en explorant le sujet incandescent de l’amour, en compagnie de neuf des quartiers populaires. Entre légèreté et gravité, leur formidable travail choral explore la relation au désir et à la vie conjugale. Une affaire compliquée…

Aboubacar Camara, Ibrahima Diop, Virgil Leclaire, Marie Ntotcho, Julie Plaisir, Philippe Quy, Merbouha Rahmani, Jordan Rezgui, Izabella Zak. Neuf garçons et filles non catégorisables. C’est sans doute ce qui fait la force du théâtre d’Ahmed Madani. Si son théâtre se fonde sur la rencontre avec des jeunes non professionnels, nés de parents ayant vécu l’exil et résidant dans des quartiers populaires, ce n’est pas pour se calquer sur tels ou tels discours ou attentes, mais bien pour porter à la scène dans la dignité la vivante complexité de chaque existence, lestée de ses forces et ses fragilités. Pour révéler aussi avec finesse les liens et les contradictions qui se nouent entre divers parcours, les échos et résonances qui s’articulent entre l’intime et le politique, entre les contextes familiaux, socio-économiques et historiques. Avec toujours une touche d’inattendu. Dernier volet de la trilogie Face à leur destin, Incandescences fait suite à Illumination(s) (2012), et à F(l)ammes (2016), deux succès déjà présentés au Théâtre des Halles. A nouveau s’affirment haut et fort le plaisir du théâtre et le goût du partage, autour d’un thème ultra-sensible : l’amour, la sexualité, le désir. Un champ de possibles nourri de surprises et de détours, mais aussi un champ d’impossibles assujetti aux diktats familiaux, religieux et sociaux.

Entre le jeu et l’être, le goût du partage

Au départ, chacun ou chacune évoque l’histoire de ses parents – coup de foudre, mariage arrangé, foyer polygame, père baratineur, silence radio car le sujet est tabou… –, avant de revenir sur soi, des premiers émois aux défis à venir. Dans une forme d’ambiguïté entre le jeu et l’être, entre la réalité et la fiction, le spectacle-performance navigue entre légèreté et gravité, se fait caisse de résonance à la fois des préoccupations générales de la jeunesse et des particularismes de chacun et chacune. On retrouve le beau travail du vidéaste Nicolas Clauss, ainsi que le travail choral commun aux trois volets. Conjuguant jeu, chant et danse, les interprètes font preuve d’énergie et détermination. Leurs personnages se confrontent à plusieurs entraves : omniprésence des écrans qui font et défont la réputation, harcèlent et condamnent, surveillance au nom de la religion évidemment pour « le bien » de la femme, tension entre normes de l’islam et découverte de sa singularité, viol passé sous silence pour éviter la stigmatisation… Entre injonctions et désirs d’émancipation, l’équation n’est pas simple à résoudre. Loin des idées toutes faites, les comédiens offrent un beau moment d’humanité partagée.

Agnès Santi

depot de bilan

Avignon reine blanche Dépôt de bilan.

Un homme nous accueille chez lui : dans son bureau. Il revient de ses vacances à la mer avec sa femme et ses enfants, et reprend le travail… ce travail qu’il aime… ce travail auquel il consacre tout son temps… ce travail qui le passionne tellement… qu’il en a oublié sa famille sur la plage.
Dépôt de bilan est un spectacle sur l’addiction au travail (ou workaholism).

circulations capitales

La manufacture Circulations Capitales.

Entre Viêtnam, France et Russie, Marine Bachelot Nguyen, François-Xavier Phan et Marina Keltchewsky partent à la recherche de leurs mémoires familiales, en résonance avec la grande Histoire et les grandes idéologies (Christianisme, Colonialisme, Communisme, Capitalisme).

Sur le plateau, ils convoquent ancêtres, statues, icônes et têtes coupées. Et déploient un récit à trois voix naviguant de l’intime à l’épique, un voyage historique et sensible entrelaçant la vidéo, les langues et les chansons.

Comment les grandes idéologies et le politique viennent-ils modeler, transformer les esprits, les corps, les marquer de leur empreinte ? Qu'est-ce qui est transmis, qu'est-ce qui est non-dit ? Quels héritages assumons-nous ? Quels héritages rejetons-nous ?.

crame

La Factory Avignon du 07 au 31 juillet Cramé.

Trois frères se planquent après avoir cramé une boîte de nuit, la leur. Autour de l'immeuble, une voiture de police banalisée tourne. CRAMÉ est une pièce qui questionne notre rapport aux héritages par le biais d'un thriller à la fois tragique et absurde où les personnages essayent de s'émanciper du poids de la famille.
Un huis clos sous les cendres d'où émergent les secrets.

« Antoine Domingos se révèle avec cette première création comme un auteur de théâtre à l’écriture subtile, riche en surprises et rebondissements et un meneur de jeu créatif dont on n’a pas fini de parler. » Paul K’ros, Liberté Hebdo

la collection

Le 11 Avignon 07 au 27 juillet La Collection.

Trois chaises, trois acteurs – Catherine Büchi, Léa Pohlhammer, Pierre Mifsud – et beaucoup de talent pour une évocation, tout à la fois sobre et débridée, de deux objets d'antan. Il y a longtemps, on suppliait nos parents ou on économisait des mois durant pour acquérir le premier : c’est lui qui définissait notre style, notre clan. Aujourd'hui, le vélomoteur ne pétarade plus en ville. Obsolète, désuet, démodé. Il en va de même pour le téléphone à cadran rotatif, petit bijou de bakélite et de modernité, qui trônait dans le salon, fier de nous relier les uns aux autres. Sans nostalgie et sans accessoires, le Collectif BPM ressuscite ces témoins éloquents de notre passé. Qu'on les ait connus ou non, voilà qu'ils nous parlent. De tout et surtout de nous. Entre souvenirs personnels et références hollywoodiennes, les histoires s'entremêlent jusqu'à tisser une savoureuse machine à jouer. Une savante partition qui nous emporte dans un tourbillon de rires, d'émotions et de réflexions.

et y a rien de plus a dire

le 11 Avignon Et y a rien de plus à dire. Thierry Simon / Sylvie Bazin.

Elle a 16 ans.Si on l’insulte, elle est capable d'une violence inouïe.C'est ce qui se produit un soir où tout s'embrase.Dans le centre fermé où elle est assignée, elle rencontre Tristan, et Ludivine, et au contact de ces êtres singuliers, quelque chose s’ouvre et s’illumine.
Et tout se dénoue quelque part entre La Ciotat et Cassis, au bord d’une calanque.
L’histoire d’une réparation, d’une épiphanie par la rencontre avec l’autre et la rencontre avec l’art.

les raisins de la colere

Les raisins de la colère.

La Luna / de John Steinbeck / adaptation et mise en scène Xavier Simonin / direction musicale Jean-Jacques Milteau.

Xavier Simonin et Jean-Jacques Milteau unissent théâtre et musique pour porter à la scène le chef-d’œuvre de Steinbeck. Une plongée authentique dans la détresse de l’Amérique des années 1930.

Dans la lignée de leur adaptation du roman L’Or de Blaise Cendras, succès de 2011 retraçant l’épopée de John Sutter depuis la Suisse jusqu’à la Californie pendant la première moitié du XIXème siècle, le metteur en scène et comédien Xavier Simonin et le musicien, harmoniciste et compositeur Jean-Jacques Milteau unissent à nouveau leur talent pour une création autour de la conquête de l’Ouest américain. Cette fois, ce n’est pas un extraordinaire destin individuel qu’ils déploient, mais plutôt une douloureuse fresque familiale et sociale pendant la période de la Grande Dépression qui suivit la déflagration de 1929. Chef-d’œuvre de la littérature, Les Raisins de la colère dépeint l’itinéraire de la famille Joad, famille de métayers contraints de quitter l’Oklahoma pour la Californie, à cause de leur dénuement économique et des tempêtes de sable qui ravagent alors les grandes plaines. Comme des milliers d’autres Okies et des millions de travailleurs démunis, ils furent jetés sur les routes, abandonnés à leur détresse, et John Steinbeck sut leur donner une voix authentique.

Éclairer le sort des démunis

Comme le remarque le metteur en scène, « Raconter notre époque, envisager l’avenir, se fait bien souvent en regardant le passé plus ou moins proche. » Aujourd’hui encore, des enjeux de rareté de l’eau, de migrations, de paupérisation perdurent. Dans son adaptation, Xavier Simonin se fait non seulement narrateur du récit mais aussi interprète de ses multiples voix, et principalement de celle du personnage principal Tom Joad. Interprétés par Claire Nivard (guitare et chant), Stephen Harrison (contrebasse, violon et chant) et Manu Bertrand (multi-instrumentiste et chant), la musique et les chants accompagnent et structurent le récit, ancrent l’action dans le contexte original des années 1940, à travers notamment l’écriture de Woody Guthrie, qui influença Bob Dylan ou Bruce Springsteen. « La musique est un auxiliaire précieux de l’imaginaire, le véhicule sensoriel de l’exode des Joad. » souligne Jean-Jacques Milteau. Au sein d’une scénographie épurée, l’authenticité du jeu et l’émotion de la musique s’entrelacent et transmettent toute l’amplitude et la vérité de ce roman majeur.

Agnès Santi

Leproblemeaveclerose

Le problème avec le rose.

Le Nouveau Grenier / d’Érika Tremblay-Roy / mise en scène Christophe Garcia et Érika Tremblay-Roy.

Entre théâtre et danse, Le problème avec le rose « s’appuie sur l’univers cru de l’enfance pour aborder les enjeux du genre et de la diversité ». Un spectacle pour toute la famille.

Dessiner une licorne, se battre, se salir en sautant dans des flaques d’eau… Certaines activités sont-elles réservées aux filles et d’autres aux garçons ? Et qui décide de telles règles ? Tous les jours, Alix, Sasha, Lou et Noa partagent de passionnantes histoires au sein d’un espace de jeu de couleur rose. Tout se passe pour le mieux jusqu’au jour où les quatre enfants entendent dire que « le rose, c’est pour les filles »… Texte de la Québécoise Érika Tremblay-Roy, chorégraphie du Français Christophe Garcia, Le problème avec le rose élabore un univers entre drôlerie, émotion et absurde au sein duquel « les mots, en symbiose avec la gestuelle dansante des interprètes, (…) portent à réfléchir sur l’ouverture à la différence, la tolérance, l’importance que l’on accorde à tort ou à raison aux regards des autres, le défi de rester soi-même face à ces regards extérieurs ».

Manuel Piolat Soleymat.

premier amour

PREMIER AMOUR

Texte Samuel Beckett \\ Mise en scène Jean-Michel Meyer Théâtre des halles.

Composé juste après la guerre, Premier amour ne sera publié qu’en 1970. Séduits par l’écriture jubilatoire et l’humour de cette adresse au lecteur, Jean-Quentin Châtelain et Jean-Michel Meyer créent le spectacle pour la première fois en 1999. Avignon 2021 : le comédien et le metteur en scène retrouvent… Premier amour.

Premier amour est l’un des premiers textes de Beckett écrit directement en français. L’auteur y joue de différents registres de la langue, s’amuse de son étrangeté. Ce n’est pas une pièce de théâtre, mais une nouvelle à la première personne, largement autobiographique. Le lieu de deux rencontres. Celle du narrateur avec une femme rencontrée sur un banc, alors qu’il erre sans domicile, après la mort de son père. Celle aussi, également amoureuse, que fait Beckett avec une langue dans laquelle il écrira la plus grande partie de son œuvre.
« Pas de musique, pas de décor, pas de gesticulation », avait exigé, au moment de la création, Jérôme Lindon, directeur des Éditions de Minuit et exécuteur testamentaire de Samuel Beckett. Seuls accessoires du spectacle : une antique chaise de bureau qui, en pivotant, sonne comme un violoncelle, et un vieux chapeau.

ma foret fantome


Présence Pasteur du 7 au 29 juillet Ma forêt fantôme.

Jean et Suzanne, la soixantaine, sont frère et sœur. Deux morts ne cessent d’être présents dans leur mémoire : Paul, le mari de Suzanne qui vient de mourir de la maladie d’Alzheimer, et Nicolas, le compagnon de Jean, mort du sida quelques années plus tôt, au milieu d’une interminable liste. Fraternellement, quotidiennement, ils s’épaulent. Ils sont là, les fantômes, Paul et Nicolas, retrouvant leur jeunesse envolée, la vie d’avant, du sexe, des fêtes, des amis… Leur impérieux désir de vivre comble notre insatiable besoin de consolation pour mieux célébrer la vie. Ce sont de beaux fantômes.
Auteur
DENIS LACHAUD

povre vieille democrasseuse

Théâtre des Carmes. Pôvre vieille démocrasseuse.

Mise en scène par Michel Bruzat, Marie Thomas reprend les mots « plus que jamais nécessaires » de Sol, le poète philosophe malaxeur du verbe, clochard céleste et « vagabond à rien ».

« Un tendre cadeau, un jongleur de mots, un poète, un philosophe, un enfant, un rire. Un griot qui a mis la langue en liberté, une langue qui parle à tout le monde. Un crieur de vérités. Sol incarne ce dont je n’ai jamais cessé de rêver : un théâtre à la fois populaire et militant, un théâtre libre qui dégonfle les baudruches. », dit Michel Bruzat, qui confie à Marie Thomas la reprise des envolées sidérales, naïves et humoristiques du poète québécois qui passa sa vie à mettre les mots à l’envers pour tâcher de remettre le monde à l’endroit. « Marie vibre comme une ficelle de cerf-volant, elle rallume les étoiles, elle ne ressemble à personne. J’aime sa gaieté et sa mélancolie. Ce vide et ce plein en elle. », dit son metteur en scène qui lui offre, pour les partager entre tous, les mots du truculent médecin de l’esprit et infirmier de la planète, menuisier du verbe et jardinier de l’âme.

Catherine Robert

adeno nuitome


Adeno Nuitome de Lola Molina, mis en scène par Lélio Plotton, La manufacture.

Les amoureux ne doivent pas dormir la nuit. La nuit n'est pas noire, elle est violemment zébrée de rouge. Chante, crie, sois sauvage.

Elle est autrice. Lui est créateur lumière. Ils ont été frappés par l'existence de la maladie et de la mort à tout juste trente ans. Ils quittent Paris, s'arrachent à la ville pour se plonger dans la nature, au coeur de la forêt. Elle devient la reine d'un monde végétal. Il l'abreuve de ses histoires de tournées. Ils s'inventent un retour à la vie sauvage. Elle et Lui traversent la nuit cancéreuse et amoureuse, l'Adeno Nuitome.

Une plongée sensible dans la création et la beauté d'une folle histoire d'amour.

home theatre des doms

Du 6 au 27 juillet - Relâches : 8, 15, 22 juillet Théâtres des doms. Home.

Chorégraphie poétique dans un EHPAD comme un autre. Dans un dispositif étonnant, de très jeunes comédien·ne·s incarnent nos aîné·e·s avec justesse et pertinence. Les corps se transforment dans un geste de pure théâtralité, sobre et respectueux de l’enquête qu’a menée la metteuse en scène dans ces lieux. Une première œuvre sans concession, qui fera rire et pleurer, tant, le réel dans ce cas, nous touche dans notre condition d’humain, inexorablement vieillissant.

Dans une pièce, trois résident·e·s attendent.

Une table, deux chaises, une horloge, un fauteuil, une radio.

C’est une salle commune. Un espace pour être ensemble, un espace où l’on est seul.

Il ne se passe rien. On attend le·la médecin, un appel, ou une visite.

Dans ce monde en vase clos, où le temps ne semble avoir de prise que sur les corps, trois résident·e·s affrontent les joies et les tragédies de leur quotidien. Que faire quand les plantes vertes se transforment en forêt de sapins, que la tempête arrache les murs et qu’il n’y a personne pour servir le prochain repas ?

À partir d’une recherche documentaire menée au sein d’une maison de retraite médicalisée à Ixelles, trois jeunes acteur·rice·s nous restituent l’inquiétante étrangeté propre à ces lieux.

“Tableau saisissant jusque-là, dans son mutisme placide, Home bifurque – sans rien céder de sa minutie dans l’interprétation – pour englober des paroles de résidents. [...] On est loin au-delà du playback : dans une compréhension intime, intense, de ces âges extrêmes, si loin de ceux de ces artistes en devenir. À l’écoute de l’ordinaire et de l’étrange, ils y plongent avec autant de respect que d’irrévérence fantasque, et sans l’ombre d’une moquerie. Un travail d’ombre et de lumière, d’humour et d’humilité, d’engagement et de nuance, qui fait entendre jusqu’aux disparités sociales de leurs interlocuteurs. Une vraie, une grande, une importante découverte.”

Marie Baudet - La Libre Belgique